Vous demanderez à Sarah de vous réciter le poème, elle le connaît par coeur!

Vous aurez bien compris qu'on attendait avec impatience cette étape à Pondichéry. Non pas qu'on n'ait pas apprécié les autres villes visitées, loin de là, mais c'est vrai qu'un lieu où l'on peut retrouver des repères familiers et un certain confort à l'européenne est le bienvenu, histoire de se ressourcer un peu - et de soulager les estomacs en manque...

C'est donc pleines d'espoir que nous découvrons Pondichéry (Puducherry). Nous avons réservé pour deux nuits dans une maison coloniale, la Villa Helena, ce qui pour nous constitue le choix du luxe. Pour comparaison : la piaule pourrie de Chidambaram : 300 Rs ( et encore, on aurait pu négocier moins) ; là, 2 200 Rs. Oh là là, que de folie! crierez-vous. Oui, mais ça fait environ 35 euros pour deux... Pour un superbe bâtiment avec patio, véranda, meubles de style colonial, piles de Elle, Paris-Match et autres Marianne, un personnel souriant et parlant français. Quant à la chambre, on se croirait en plein rêve! Spacieuse, meublée avec goût, climatisée, salle de bain au design sobre, papier toilette (ça, c'est le véritable signe du luxe en Inde!) On s'y sent déjà comme chez nous...

Al_104.jpg

Première activité : une douche qui efface les mauvais souvenirs de Chidambaram. Deuxième activité : donner le linge pour une lessive salutaire. Troisième activité : petit-déjeuner - car on l'a sauté pour plus vite s'enfuir de Chidambaram.

Comme nous restons deux jours à Pondichéry, nous pouvons faire une étude comparative des nombreuses adresses de restos des guides, et nous comptons bien être méticuleuses à cette tâche! Nous commençons donc par une boulangerie avec croissants et pains au chocolat corrects pour l'Inde. Pendant que nous mangeons, nous regardons où nous pourrons déjeuner. Après un coup d'oeil dans l'église du sacre-Coeur - une espèce de pâtisserie anglaise rose et blanche aux autels en patachou et confiseries aux couleurs chimiques -, nous nous installons donc dans la cour calme et ombragée d'un resto franco-italien où nous commandons steack au roquefort et poisson en sauce, mousse et crêpe au chocolat. Là, nous débattons du café où nous pourrons goûter.

Après un moment de lézardage sur la terrasse fraîche de la villa, nous nous promenons sur le bord de mer. Car il y a la mer à Pondichéry, ou plutôt l'océan, grondant, qui se fracasse en petits rouleaux sur les rochers noirs de la côte. Pas de plage donc, et une baignade dangereuse. Ce qui n'enlève rien à la beauté hypnotique de la mer mystérieuse...

Al_105.jpg

17h, c'est l'heure du thé - ou du chocolat - et pendant que nous sirotons, nous choisissons le resto pour le dîner. De retour à l'hôtel nous attend une séance de massage "ayurvédique" qui donne une peau toute douce et hydratée pour bien débuter la soirée. Que de volupté! Soirée qui se continue bien dans un autre resto un peu haut de gamme, le Rendez-vous. Et tandis que nous attendons steack et quiche lorraine, nous repérons les adresses où nous irons manger demain...

Parlons un peu de la ville - ou du moins notre quartier. Les rues sont à l'européenne, des trottoirs, de la signalétique au sol, pas d'ordures, tout est propre, la présence française se remarque par les noms des rues, des institutions et des restos. Avec une vie à l'indienne, les rickshaws, les motos, les klaxons, les piétons sur la chaussée, les uniformes des écoliers, la musique fort le soir... Un mélange heureux qui permet d'allier confort à l'occidental à l'ambiance indienne, une atmosphère très agréable où l'on se sent bien. Un coup de coeur d'un autre ordre!