Voyage en Inde

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Rencontres

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mercredi 17 février 2010

Mille mercis !!!

à tous ceux qui ont permis que ce voyage se passe aussi bien.

  • à Saradha, contactée grâce à Viviane, qui nous a conseillé l'agence de voyage
  • à Sathya de l'agence pour ses conseils
  • à Thierry Zéphir pour ses cours
  • à nos parents qui nous ont autorisées à partir (enfin presque!)
  • à Cécile pour ses bouquins et les DVD
  • aux collègues Indiens de Cluny
  • aux soeurs de la Croix à Annecy, particulièrement à Elizabeth
  • à Marie-Christine pour ses idées de parcours
  • à Pauline qui a gardé les clefs et sauvé les plantes d'une mort certaine
  • à Jérémy pour les clefs et les conseils photos
  • au dentiste pour les clefs
  • à Mémé qui a gardé la petite plante
  • aux parents et grands-parents pour le soutien financier et matériel
  • au Père Noël pour l'appareil photo
  • à tous ceux qui sont allés en Inde un jour et qui nous ont conforté dans l'idée d'y aller
  • à ceux qui ne sont pas venus partager la tartiflette ce fameux soir, nous obligeant à finir la bouteille, facteur déclenchant parmi d'autres
  • à nos médecins pour les conseils et les médicaments
  • à la dame en rouge qui nous a fait rire dans l'avion à l'aller
  • aux techniciens qui ont réparé le réacteur, nous permettant d'arriver à bon (aéro)port
  • au gars qui nous a trouvé le taxi à l'aéroport, même si on n'a pas pu lui donner le pourboire qu'il attendait
  • au couple âgé, les premières personnes à nous parler et à nous souhaiter la bienvenue à Madras
  • aux deux dames qui nous ont fait goûter leur repas
  • à tous les gens du bus qui se sont mis en quatre pour nous indiquer comment retrouver la gare
  • à et , les premières à oser nous prendre en photo
  • aux gars du compartiment qui nous ont commandé à manger dans le train de nuit
  • aux deux dames qui nous ont donné à manger dans le train pour Aurangabad
  • aux petits jeunes qui nous ont cassé les oreilles avec tellement d'entrain
  • à M. Ashoka, qui a tenté de nous vendre un trajet en taxi à Aurangabad, tous les matins au petit déj, avec persévérance et bonne humeur
  • au gardien qui nous a fait faire le tour du stupa de la grotte n°19
  • à Sanjay
  • au monsieur qui nous a prises en photo devant le Kailasa
  • à celui qui a enguirlandé les monstrueux gamins qui nous harcelaient dans le parc
  • à notre voisin de table qui a tenté de nous expliquer comment manger avec les mains
  • à celui qui nous a aidées à trouver notre place dans le train de nuit
  • à la vendeuse de la boutique d'artisanat, pour son sourire et son accueil
  • à l'Ideal Corner qui nous a fait découvrir le jus d'ananas, le vrai qui ne rend pas malade
  • à tous les chauffeurs de rickshaws, bus, taxi, qui ont évité les accidents quand on était à bord
  • à tous ceux qui nous ont aidées à traverser la rue, à leur insu
  • au vendeur de la boutique d'artisanat qui nous a fait monter sur le toit pour voir le temple de Madurai, et n'a pas insisté pour qu'on achète
  • à l'hôtel de Madurai, pour la soirée bière-pâte sur le toit terrasse
  • à la famille de pèlerins qui a demandé qu'on les prenne en photo à Madurai
  • au petit tailleur qui nous a arnaquées, mais si gentiment
  • au chauffeur de rickshaw qui nous a amenées jusqu'à la porte des soeurs, malgré l'adresse imprécise
  • aux soeurs de Trichy pour leur accueil
  • à Vincy
  • au gentil prêtre du temple pour sa tolérance envers les non hindous
  • à l'Américain du déjeûner
  • aux jeunes français croisés au Rock Fort, pour les quelques mots échangés dans la langue de Molière
  • à l'Indien de Pondichéry croisé à Trichy pour son invitation à visiter sa paroisse
  • aux dames du foyer du centre de la croix pour leurs sourires
  • au voisin de chambre de Tanjore, pour avoir baissé le son malgré l'incongruité de notre demande
  • au muséographe de Tanjore pour nos fou-rire
  • à la petite fille aux chaussures couinantes, pour l'atmosphère recueillie créée dans le musée
  • aux éléphants pour leurs bénédictions
  • au jeune prêtre de Kumbakonam qui nous a invitées à entrer dans le sanctuaire
  • à la famille qui nous a photographiées avec une candide indiscrétion si touchante
  • à la dame qui nous a expliqué le menu du petit-déj
  • à tous les gens qui nous ont spontanément indiqué le chemin, avant même qu'on n'ait demandé
  • au fidèle du temple de Darasuram qui nous a accueillies et nous a offert sa guirlande de fleurs
  • aux jeunes prêtres du même temple, pour leur autorisation de prendre des photos et pour leur gentillesse
  • à l'Américain voleur de photos croisé à Chidambaram, rayon de soleil dans une journée pourrie
  • au temple de Chidambaram pour son Shiva à pantalon tigré
  • aux Français qui ont fondé le comptoir de Pondichéry
  • à la masseuse
  • aux restaurants de Pondichéry, pour la cuisine
  • à toutes les boutiques de Pondichéry pour avoir délesté nos porte-monnaie de si agréable manière
  • au rivage, pour la vue sur la mer
  • à la femme de ménage du musée, pour sa conscience professionnelle
  • à l'auteur de la chronologie comparée, d'Adam et Eve à Mitterrand, pour la profonde perplexité dans laquelle il nous a plongées
  • à tous ceux qui nous ont confirmés que la seule image de Sarko à l'étranger, c'est son nombre de femmes
  • au muséographe pour le fond étoilé derrière le Nataraja
  • au chauffeur de bus cinéphile qui nous a fait découvrir la comédie beauf bollywoodienne
  • aux Français qui nous ont indiqué comment trouver Mahabalipuram quand nous étions égarées sur la nationale
  • au resto le Yogi, pour son service décontracté, et au jeune couple qui a partagé notre longue attente
  • au resto le Nautilus, pour le dessert après le plat au Yogi
  • aux souverains qui ont commandité tous les sites
  • aux artistes géniaux
  • à l'Archéological Survey of India pour la qualité de ses brochures
  • au resto d'Ajanta qui cuisinait réellement sans épices
  • à la toute petite fille de la librairie pour son amour précoce des livres
  • au chef de la gare routière de Mahabalipuram, seul dans le tamil Nadu à afficher les horaires de bus, à notre connaissance
  • au gentil monsieur qui propose le café au lit à 6h du mat
  • au prêtre francophone de Kancipuram, qui nous a expliqué tant de choses
  • aux propriétaires de vaches qui ralentissent leur attelage pour la photo
  • aux joueurs de trompette qui ont attiré notre attention sur la procession
  • aux soeurs de Chennai pour leur accueil, leurs bénédictions, leurs chapelets et les Babybel
  • à Andrew
  • à son ami, chauffeur plus ou moins consentant
  • à l'inventeur du concept de waiting room dans les gares
  • à xxx, réalisateur de ce merveilleux film
  • aux indiennes qui portent des fleurs dans les cheveux et embaument sur leur passage
  • à tous ceux qui nous ont souri juste parce qu'ils nous ont croisées
  • à l'inventeur du Kashmiri Pulao, découverte culinaire du voyage
  • aux auteurs et traducteurs du Ramayana et de Mahabharata, épopées qui ont bercé notre voyage
  • à ceux qui nous ont accordé nos congés, et aux collègues qui en ont supporté les conséquences
  • aux guides du Routard et Lonely Planet, pour les adresses d'hôtels, de resto, de boutiques...
  • à la compagnie d'aviation qui nous a livré nos sacs à domicile
  • à tous ceux qui par leur gentillesse et leur accueil ont fait de ce voyage une si belle expérience
  • à nous deux, pour nous être supportées réciproquement
  • à vous tous, lecteurs de ce blog, commentateurs ou non, qui nous avez accompagnées par la pensée

pour ceux qui ont compté, ça ne fait que 100, on sait bien! Mais l'intention y est

mardi 9 février 2010

Comment traumatiser un Indien en 5 leçons

  1. Lui expliquer qu'on est parties sans l'autorisation de nos parents
  2. Lui faire comprendre que c'est gentil de vouloir nous aider, mais qu'on préfèrerait qu'il ne reste pas derrière nous quand on tape notre code au distributeur de billets
  3. Commander à manger et déguster à la cuiller dans le plat, et pas à la main dans la feuille de banane, et sans ajouter les épices (très efficace avec les serveurs débutants)
  4. Entrer dans un temple avec les chaussures dans le sac a dos
  5. Demander à baisser le son

'' Il y en a sûrement d'autres, mais ça, on a testé pour vous, ça marche!!!''

Demain, comment traumatiser une Occidentale en Inde en 5 leçons....

dimanche 7 février 2010

Welcome!

Récapitulons : depuis que nous sommes dans le Tamil Nadu, nous avons visité un certain nombre de temples : Madurai, deux à Trichy, le Big Temple de Tanjore, trois temples à Kumbakonam, Darasuram, Chidambaram... Cela nous permet un début d'étude comparative, non sur l'architecture, nous n'avons pas assez potassé pour cela, mais sur l'accueil réservé aux visiteurs étrangers. Toutes les configurations sont possibles, et même plus.

A Madurai, le temple forme un complexe gigantesque, une véritable ville. Les touristes y sont noyés dans la masse des pèlerins. C'est un peu comme si on n'était pas là. Sauf qu'on nous fait payer l'entrée et le droit de prendre des photos, tout en nous interdisant l'accès aux parties les plus intéressantes (le sanctuaire) On se sent mi-toléré, mi-exploité.

A Trichy, le Rock Fort est plus un site touristique qu'un temple, même les hindous semblent y monter surtout pour la vue. Pas de problème donc, du moment qu'on se déchausse.

Au Grand Temple, impression un peu différente. Dans certains petits sanctuaires, nous sommes chassées comme des malpropres quand on essaie d'entrer. On y rencontre néanmoins un prêtre très sympathique qui pose pour Anne-Lise. L'impression générale reste tout de même peu accueillante.

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A Tanjore, c'est très différent. Entrée gratuite, endroit moins grouillant, et on se mêle tranquillement à la file des fidèles pour voir le lingam, dans la plus parfaite indifférence.

A Kumbakonam, encore de nouvelles configurations. Dans le premier temple que nous visitons, un homme à l'entrée nous indique gentiment qu'il faut nous déchausser. A l'intérieur, nous hésitons à l'entrée du sanctuaire. Un jeune prêtre s'avance alors, et nous salue d'un "Welcome" tout en désignant le sanctuaire. Nous entrons donc, et nous pouvons y passer tout le temps que nous voulons. Alors que nous allions revenir sur nos pas, le prêtre nous indique en souriant qu'il faut sortir par l'autre côté, ce que nous faisons, avant d'admirer les sculptures extérieures sous l'oeil bienveillant d'un autre prêtre. Bref, nous nous sommes senties les bienvenues. D'autant plus que les quelques fidèles se sont montrés tres accueillants, bien que toujours un peu curieux. Bref, nous sortons le sourire aux lèvres.

Cela ne dure pas hélas, nous visitons ensuite le temple de Visnu et le contraste est brutal. Beau temple également, bien que plus sombre. Là, les prêtres s'empressent autour du gogo potentiel : on nous réclame une contribution à l'entrée, puis un prêtre vient nous mendier un stylo. Devant un petit sanctuaire, on nous fait de grands gestes pour nous convaincre d'entrer et on essaie de nous refiler de la poudre rouge à se mettre sur le front pour faire semblant... Même cinéma dans le sanctuaire principal, où est étendue une belle statue de Visnu endormi. Devant un groupe d'Occidentaux qui se comportent comme à Disneyland, un prêtre fait deux trois gestes rituels tandis qu'un autre psalmodie sans conviction tout en regardant les touristes. L'impression qui s'en dégage est assez mercantile, une sorte de célébration factice et malsaine. On ressort donc assez vite pour fuir cette ambiance oppressante. On n'a pas pu apprécier l'architecture à sa juste valeur, malgré son intérêt.

Le dernier temple de Kumbakonam que nous visitons ne laisse pas vraiment de souvenirs, ni bon ni mauvais. Nous visitons tranquillement, dans l'indifférence générale.

Le lendemain, Darasuram. Deux temples, Shiva et Parvati, à proximité de Kumbakonam. Dans le petit temple de Parvati, un jeune prêtre, souriant, nous explique deux ou trois choses, propose de nous faire participer à un rituel, ce qu'on décline, et nous autorise à prendre des photos du sanctuaire. Anne-Lise finit par lui tirer le portrait, il en semble ravi et demande qu'on lui envoie les photos.

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L'apèes-midi, nouveau contraste à Chidambaram. (vous a-t-on déjà dit qu'on n'a pas aimé la ville?) Le temple est une usine à touristes, une nuée de prêtres tentent d'extorquer qui des roupies, qui des euros, qui des stylos.

Bref, impossible de tirer le bilan de tout ça, tant les situations sont variées. On tâchera donc de n'en retenir que le meilleur!

jeudi 4 février 2010

Fragments de rencontres

Il y en a trop pour tout raconter, mais juste quelques pépites pour vous donner une idée de ces gens qu'on croise :

  • dans un temple à Kumbakonam, par exemple. On est assises sur les marches d'une annexe, à quelque distance d'une famille (les parents, la grand-mère, 2 ados) qui nous regarde du coin de l'oeil. La fille se lève, et pose pour que son frère la photographie. A notre grand amusement, on voit qu'elle se déplace peu à peu de maniere à ce que nous soyons dans le champ. Devant cette "discrétion" maladroite, nous leur adressons un grand sourire. Ils éclatent alors de rire, et la demoiselle s'écarte pour qu'on nous voie mieux sur la photo. Anne-Lise contre attaque alors en les mitraillant à son tour. On a peut-être échangé trois mots au total, mais c'est un bon moment.

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  • encore plus brève, l'intervention d'une femme qui, nous voyant déconcertées par le menu du petit-déj, nous explique dans un excellent anglais de quoi il s'agit et nous conseille. De quoi mettre de bonne humeur dès le matin!
  • ou encore, ces deux petites filles qui se font rabrouer par leur mère car elles se retournent pour nous regarder au lieu d'être attentives pendant un rite, et qui nous adressent de grands sourires en nous croisant à nouveau à la sortie du temple.
  • ou cette femme, ne parlant pas un mot d'anglais, qui nous fait comprendre qu'elle aimerait qu'on photographie ses fils, et qui rayonne en voyant leur portrait.
  • ou tous les gens du wagon qui nous font signe de descendre quand le train arrive à notre gare de destination.

Tout ça en à peine plus de 24h...

lundi 1 février 2010

Mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs... oh oh... ce serait le bonheur...

Un billet spécialement dédicacé à nos parents, qu'on aime d'amour sincère et véritable qui vient du coeur tu sais.

Au début, nous avons été assez surprises par un sujet récurrent des conversations : la famille. En effet, dès qu'on fait connaissance avec quelqu'un, le quinté gagnant des questions dans le désordre est : "Where are you from?" "What's your name?" "You like India?" avec sa variante "You like the food?" "* Are you students?" et "How many in your family?"

La première fois, on n'a même pas compris ce que la question voulait dire. Depuis, à ce qu'on en devine, c'est une manière brève de demander :

  • ou vivent nos parents?
  • combien de frères et soeurs on a?
  • de quel âge?
  • Qui font quoi?
  • Sont-ils mariés?
  • Ah non, fiancés alors?
  • Ont-ils des enfants?
  • De quel âge?

Ce type de questions peut venir d'un voisin de hasard dans le bus, accompagnées d'une série sur nos chères mères, ce qu'elles pensent du voyage, et si on les appelle bien tous les soirs. Une réponse négative entraîne un abime d'incompréhension. De même, le charmant jeune guide qui nous a invitées au resto nous a parlé icono bouddhiste et de sa mère qui cuisine si bien, et de sa soeur qui vient d'avoir un enfant. Soeur Vincy, après nous avoir demandé si nous avions un boyfriend, a voulu savoir si nos parents choisiraient notre mari. On nous demande aussi parfois si nos parents nous ont autorisées à faire ce voyage. La réponse "on est majeures" ne semble absolument pas pertinente.

Au début, on trouvait que c'étaient des questions indiscrètes, particulièrement de la part d'un parfait inconnu. En fait, c'est juste une vision des choses assez différente de la nôtre.

dimanche 31 janvier 2010

Soeur Vincy

Comment vous décrire soeur Vincy? Imaginez un petit bout de femme, pas plus grande que moi, certainement notre âge ou à peine plus jeune, très droite, très élégante dans son sari marron clair de nonne et avec son chignon impeccable. Et ce petit bout de femme entre sans ciller dans un lieu interdit aux non-hindous en nous invitant à la suivre, va directement vers le prêtre et argumente avec aplomb et sourire. Parfois ça marche! Ce même petit brin de femme adresse sans complexe aucun la parole aux gens dans la rue, surtout aux Occidentaux puisqu'elle nous accompagne, tente de persuader l'Américain du déjeuner de nous conduire au parc avec un naturel désarmant, engage la conversation pour nous avec quatre jeunes Francais croisés au Rock Fort... Bref, elle fait preuve d'une audace et d'une assurance insoupçonnées!

Imaginez cette sympathique bonne soeur qui me voit mitrailler avec mon gros appareil photo et qui propose de nous prendre nous-mêmes. Alors je le-lui confie - premier miracle! - et la voici regardant maladroitement dans le viseur, le tenant tout de guingois, ne trouvant pas toujours le bouton ou n'appuyant pas assez fort. Mais avec un tel plaisir!! Plusieurs fois elle me l'a demandé, elle s'est réellement amusée avec, et nous nous sommes amusées à la voir s'amuser autant. Un moment j'ai même eu peur qu'elle ne parte en courant avec...

Imaginez maintenant cette bonne soeur indienne qui dédie sa vie à Dieu et qui apprend que non seulement je ne crois pas en ledit Dieu, mais en plus que je n'ai aucune religion! Au début c'est un peu la surprise, une certaine incompréhension, elle me demande comment j'explique la vie sur terre, la création, elle raconte certaines experiences personnelles. J'essaie d'exposer mon point de vue, la société française où l'athéisme est banal. Mais ça n'a pas vraiment l'air de faire mouche. Parfois elle glisse une petite phrase missionnaire à mon égard avec un sourire narquois et bienveillant, car malgré tout elle a bien dû comprendre ma position. Et à la fin de la journée quand une autre soeur nous demande de remercier Dieu pour le jour écoulé, elle me regarde avec un petit rire amusé et presque complice qui a bien intégré que cela ne représente rien pour moi. Bref, elle a un certain sens de l'humour même si elle n'a pas cessé de tenter - en vain - de ramener mon âme égarée dans le droit chemin.

Une rencontre unique, qu'on ne risque pas d'oublier!

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mardi 26 janvier 2010

Sanjay

Ou comment nous avons récupéré le numéro de téléphone d'un sympathique et charmant jeune Indien... Le nez plongé dans nos bouquins face à des peintures exquises à Ajanta, notre attention fut soudainement attirée par une voix ensorcelante: celle d'un jeune Indien qui s'extasiait lui aussi face à ces merveilles. Ni une, ni deux, nous nous empressons vers lui et engageons la conversation, lui demandant s'il serait possible de nous revoir bientôt. Et c'est ainsi que nous obtenons son 06... enfin son 989... Le soir venu nous l'appelons et convenons d'un premier rendez-vous, qui serait suivi nous l'espérions d'une journée qu'il nous consacrerait entièrement...

Bon ok, on vous avoue tout, ce n'est pas un fiancé indien sur son éléphant blanc que nous avons rencontré, mais un guide qui emmène des touristes sur les sites tels Ajanta et Ellora, et au vu du discours que nous l'avons entendu tenir à deux Américains, nous nous sommes dit que nous aurions besoin de ses lumières pour mieux comprendre les iconographies des temples d'Ellora afin d'en profiter davantage. Malheureusement il était déjà engagé avec d'autres clients. Néanmoins, stupéfait de notre rare intérêt pour ces sites qu'il aime tant, il a proposé de nous prêter deux gros et lourds bouquins, véritables mines d'information qui nous ont donné de précieuses clefs pour la compréhension des iconographies bouddhiques, hindouistes et jaïnistes. Ce qui nous sera fort profitable pour la suite de notre périple.

Bref, mention spéciale pour Sanjay que l'on remercie grandement!

samedi 23 janvier 2010

Le coin de terre du vendredi (spécial JP)

- Juste un petit message en retard pour les amis d'Annecy- Ca a été dur de choisir, mais je dirais une des premières rencontres qu'on a faites, notre premier repas en Inde lundi midi. Deux dames se sont installées a notre table, on a un peu discuté, et elles nous ont même proposé de goûter à leurs plats pour nous faire découvrir! bilan : on s'est senties accueillies dès notre arrivée, et la nourriture locale est très, très spicy!

Tu veux ma photo ?

Les deux premiers jours, que nous avons passés dans le train ou le bus, nous avions déjà remarqué que nous étions un centre d'intérêt pour les gens. Beaucoup nous regardaient, nous demandaient d'où nous venions, ou se contentaient de grands sourires quand nous n'avions pas de langue commune. La plupart du temps très sympathiques, bien que parfois un peu collants (les petits jeunes de la fin du trajet.)

Durant les 2 jours et demi passés à Ajanta (site absolument extraordinaire, je n'ai pas les mots pour décrire tellement c'est fantastique), puis la première journée à Ellora, bref, durant ces quelques jours, nous avons eu franchement l'impression d'être des phénomènes de foire. Il faut dire que, sur une journée à Ajanta, nous n'avons pas vu plus de 10 personnes de type européen. Un peu plus les autres jours pour être honnête, et même beaucoup à Ellora... Toujours est-il que les classes d'enfants nous regardent avec ébahissement et sont au comble de la joie quand on répond à leurs saluts enthousiastes, et sautent dans tous les sens quand on les photographie (photos floues à l'appui dès qu'une connexion internet potable le permet...). Les jeunes femmes se retournent en souriant sur notre passage, les messieurs aussi. Certains nous adressent la parole, et nous demandent d'où nous venons, si nous aimons l'Inde, etc... D'autres nous demandent si on peut poser pour une photo, soit seules, soit avec eux ou leurs enfants. Une fois, deux fois, c'est marrant. A la 15e on se lasse un peu. D'autant que si certains nous demandent très gentiment, d'autres (plutôt de jeunes machos en général), nous crient simplement 'photo! photo!' quand on passe, et nous photographient malgré notre refus. Ca, c'est franchement exaspérant!

Par contre, quand les gens demandent de façon plus sympathique, on accepte et on demande la réciproque. Comme ça, on se constitue une jolie galerie de portraits au passage!

On se demande un peu ce qu'ils nous trouvent, quand même. Est-ce notre accoutrement comique, nos peaux claires et nos yeux bleus, le fait qu'on soit des filles, tout ça a la fois? On a croisé une jeune femme blonde, elle avait des gamins collés aux basques, on est donc sûres que ça n'arrive pas qu'à nous! Mais est-ce que des couples, des personnes plus âgées, des hommes provoquent le même genre de réaction?