Voyage en Inde

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Tourisme!

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mercredi 10 février 2010

Les murs de poussière

On ne s'ennuie pas dans les rues indiennes, il y a toujours des choses qui décorent les murs, du plus mauvais goût au plus surprenant... Je vous laisse seuls juges!

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Des affiches de films...

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... qui nourrissent les chèvres!

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Soleil...

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... et inscriptions radioactifs!

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A la gloire des puissants du pays

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Imaginez ce que ca donnerait avec nos chers politiciens...

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dimanche 7 février 2010

Lecture : droit de réponse

Ce qui est génial quand on part en voyage, c'est que les journées sont tellement occupées qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Ainsi il y a toujours des billets et un carnet de bord à écrire, des paysages à admirer pendant les longs trajets en bus et en train ou même parfois il est possible de faire des photos, puis il faut trier les photos, on a la télé à regarder dans l'avion ou le bus... Le soir venu, les yeux se ferment tous seuls. Alors donc, peu de place pour la lecture qui attendra le retour!

samedi 6 février 2010

Lecture

Un des points très positifs des vacances, c'est qu'on a le temps de lire. Anne-Lise, toujours prévoyante, est donc partie avec dans son sac le Ramayana et le Mahabarata, les deux grandes épopées indiennes fondatrices. Je ne peux vous raconter que le Ramayana, je n'ai pas fini l'autre.

En bref : le méchant démon Ravana perturbe les dieux. Il ne peut être détruit ni par un dieu, ni par un démon. Le dieu Visnu s'incarne donc en Rama, jeune prince tellement vertueux et parfait qu'il en devient ennuyeux. En butte à la jalousie de sa belle-mère, Rama est exilé pour 14 ans dans la forêt, avec sa belle épouse Sita, non moins parfaite que lui. Celle-ci se fait enlever par le démon Ravana. Rama va la chercher, avec l'aide des singes conduits par Hanuman, il tue Ravana, ça fait des scènes de batailles absolument grandioses, puis il libère son épouse avant de la répudier parce qu'elle a vécu plusieurs mois dans le palais de Ravana, et que ça ne se fait pas. Un prince ne peut laisser place aux calomnies, ça lui brise le coeur parce qu'il l'aime, mais quand on veut être vertueux on n'a pas le choix. C'est beau, c'est vertueux, c'est moral, c'est tragique. Pour une version plus riche en couleurs, Sita sings the Blues est très bien : fidèle au texte, avec un regard occidental un peu décalé et de la bonne musique.

Le Mahabarata commence bien aussi, mais comme Anne-Lise n'avance pas vite, elle est loin d'avoir fini et je ne peux pas lui piquer.

Alors j'ai été obligée de trouver une librairie à Bombay, où j'ai acheté le premier tome de la trilogie d'Eragon. Comme Anne-Lise n'a toujours pas fini le Mahabarata, il a fallu que j'achète le tome 2 à Pondichéry. J'en suis déjà à la moitié, j'ai bien fait de prendre le tome 3 en même temps... Heureusement, c'est en anglais, comme ça je lis moins vite. L'histoire est bien moins drôle que le Ramayana, quand même : il y a des Elfes et des dragons et des Nains et le monde à sauver, rien de très original. Mais ce n'est pas fatigant, ça fait une bonne lecture de vacances.

Autre lecture de vacances : le Guide du Routard On va-t-on manger ce soir?

Muséo, musée bas

A Tanjore, le musée d'art recèle des trésors de sculpture, en particulier des bronzes chola. La muséographie est terriblement vieillotte, avec des vitrines qui ferment comme elles peuvent, mais rien de bien grave. Le petit musée attenant est une sorte de mémorial privé, avec des tas d'objets un peu en vrac. Nous avons vu là le cartel le plus précis dont on puisse rêver :" Glass old things" Tout y est : la matière (verre), la datation (c'est vieux), la fonction (des trucs - ou machins...) Le tout avec une présentation intermédiaire entre Ie musée XIXe, les anciennes salles du MAN et le brocanteur du coin. Mais bon, certains petits musées français ne valent guère mieux.

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Confiantes, nous sommes allées au musée de la ville de Pondichéry. Belles collections, assez grande ville, musée municipal, influence française : ça doit être bien.

Les collections sont effectivement très intéressantes : du mobilier colonial XVIIIe et XIXe, des bronzes Chola de toute beauté, et des tessons de céramique sigillée montrant l'importance des circuits commerciaux à l'époque romaine (et ça, c'est fascinant. même si c'est tout cassé) Bref, on n'a vraiment pas regretté.

Par contre, les conditions de conservation font frémir quand on a été formaté dans les locaux aseptisés du Louvre. Par exemple, les cartels des peintures sont glissés entre la couche picturale et le cadre. Ca cache un peu le tableau, mais au moins on sait de quoi il s'agit. Les épées se désagrègent littéralement dans les vitrines, il faut dire que l'hygrométrie est modérément contrôlée : il n'y a pas de fenêtres, juste des grilles aux baies. Et le climat local est quelque peu chaud et humide. Sans doute guère plus adapté aux manuscrits sur feuilles de palmiers exposés dans la même vitrine que du métal en état de décomposition avancée. L'original d'un courrier sur papier est magnifiquement mis en valeur, face à une fenêtre pour qu'on le voie en pleine lumière...

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Les vitrines sont peu étanches, mais propres, c'est certain. On a vu la femme de ménage y pschitter du produit à vitre plein d'adjuvants antipoussière, antigraisse, etc... Ce qui retombe sur les épées ne peut donc leur faire que du bien. Quand elle a fini, elle pose le flacon de produit directement sur de vieux coffres en bois. On ne l'a pas vue faire, mais on est prêtes à parier qu'elle brique conscienceusement le miroir XVIIIe...

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A l'étage, sur la terrasse, des vitrines "abritent" des spécimens géologiques. Les cartels sont précis, mais soit à l'envers, soit tombés sur l'étagère du dessous. Les bronzes sont mis en valeur, surtout le beau Nataraja qui est le clou de la collection : il émerge de papier crèche formant comme un rocher, sur un fond sombre de ciel étoilé. On ne le voit donc plus très bien, mais c'est beau! Les pithoi funéraires exposés sous l'escalier côtoient les bassines en plastique de la désormais célèbre femme de ménage.

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A l'extérieur, dans une petite cour, des statues en pierre. les plus anciennes XIIe, les plus récentes XIXe. Disposées un peu comme ça vient, leur cartel sur les genoux. Le taureau Nandi est un peu de guingois sur la racine d'un arbre, mais il reste moins mal lotti que sa petite voisine enfouie sous un tas de feuilles mortes.

Bref, qu'on ne dise plus que nous n'avons rien fait à Pondichéry, on a travaillé dur, la preuve! Il resterait à décrire les méthodes de médiations culturelles, en particulier les jolis schémas des archéos qui ne veulent plus rien dire vu que les objets posés dessus ont été déplacés, ou la fantastique frise chronologique comparative des différentes civilisations, sur laquelle se côtoient Abraham, Miterrand, Naram Sim et le Buddha! Mais ce serait trop long...

jeudi 4 février 2010

Vrac de photos

Une connexion un peu plus rapide que d'ordinaire, une chaleur qui fait qu'on est mieux à l'intérieur, de quoi compresser les images... toutes les conditions sont réunies pour mettre enfin deux trois photos.

on a vu des temples

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très colorés

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avec des ganesh

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et des chevaux

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on y était vraiment

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on a rencontré des gens

P1010256.JPG256.JPG, fév. 2010))

plein de gens

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on mange indien

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mais pas seulement

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lundi 1 février 2010

A table!

Quand on voyage, un des grands plaisirs est de découvrir la nourriture locale : de nouvelles saveurs, des associations culinaires inédites et parfois audacieuses pour nos papilles peu habituées. Mais là, le problème, c'est que nos papilles ne sentent plus rien avec l'effet kiss cool des épices qui incendient les palais les plus délicats. Ce qui engendre une certaine frustration, même si du coup nos intestins n'ont pas à s'en plaindre.

Au Maharashtra, nous avons commencé à bien savoir décrypter les menus, et nous nous sommes souvent régalées de Dal, c'est-à-dire de lentilles cuisinées avec différentes sauces (épinards Palak, patates Aloo, fromage Paneer), souvent peu épicées et donc délicieuses, à déguster avec des nans, des rotis ou des chapatis. Sans oublier évidemment l'immanquable plat de riz. Le riz, qui peut être nature ou plus apprêté, comme le savoureux pulao que nous avons découvert trop tardivement pour en profiter assez souvent, avec fromage, légumes, épices anisées, parfois ananas ou morceaux de poulet.

A la fin du repas, on nous apporte parfois un petit mélange de graines anisées et de boules rouges sucrées, bienvenu pour rafraîchir l'haleine.

Ces plats sont parfois accompagnés d'un coca, à titre préventif.

Mais bien sûr, la gastronomie change dans le Tamil Nadu, et tout est à recommencer. Manifestement, la spécialité locale est le tali (pas le train...), une feuille de banane en guise de set de table et d'assiette, un plat de riz nature, 5-6 petites coupelles avec différents condiments, une platrée de sauce sur la feuille de banane et une espèce de grosse chips huileuse. Le tout à manger avec les doigts. Et là, c'est toute une technique! Heureusement, l'Américain avec lequel nous avons déjeuné malgré lui nous a expliqué la dite technique, nous voyant novices en la matière. Il faut bien imbiber le riz de sauce, faire une boule que l'on glisse dans les doigts formant cuiller, et le tour est joué! Plus facile à dire qu'à faire... Surtout quand on met peu de sauce pour épargner palais et estomac. Nos voisins de table et les serveurs nous regardent avec commisération...

Pour tout vous avouer, le régime riz commence à nous peser un peu, et nous attendons avec une impatience non dissimulée notre étape à Pondichéry, ou l'on pourra se baffrer de pâtisseries, steacks, pâtes afin de prendre des forces pour la fin! J-2!!!

mardi 26 janvier 2010

Nature et découvertes

Autre pays, autre climat, autres bêtes, bestiaux et bestioles, selon leurs espèces. On a rencontré cette semaine tout un tas d'animaux auxquels on n'est pas habituées. Le premier, la nuit de notre arrivée, a été un cafard géant dans notre chambre. On n'a pas vraiment sympathisé, pour tout vous dire. On voit beaucoup de vaches, soit plus ou moins en liberté, soit en attelage sur la route. Certaines ont les cornes peintes de couleurs vives, rouge ou bleu. Ca serait très joli sur les Abondances ! Devant notre hôtel à Ajanta, on a vu passer des chèvres, des cochons, des chiens. Du côté des grottes, des oiseaux (guêpier, perroquets, et bien d'autres non identifiés mais très jolis), des singes en quantité, acrobates agiles qui font partie du paysage urbain, deux petits chiens faméliques tout mimi qui mendiaient des caresses aux touristes. Beaucoup de petits écureuils aussi, des chauves-souris, et bien d'autres. Sans oublier les lions, éléphants et autres makaras sur les reliefs. Pour le moment, on échappe aux vilains moustiques. Bref, il ne manque que le raton-laveur!

Glossaire 1

bumpy : Au départ de l'avion, on nous a dit que tout s'annonçait bien, qu'on allait profiter d'un "nice wind" qui allait nous faire gagner du temps, mais que ça risquait d'être un peu "bumpy". En fait, ça n'a pas été le cas, mais on s'est rattrapées sur les transports suivants : le bus en particulier peut s'avérer plus que bumpy!

low spice : de même que les Erinyes reçoivent le doux nom d'Euménides (bienveillantes), certains plats sont qualifiés de low spice. C'est juste une figure de style pour tenter d'atténuer la cruelle réalité. ( A l'aide Marie-Claude : comment ça s'appelle?)

stupa : élément d'un sanctuaire bouddhique. C'est une structure pleine, avec un tambour surmonté d'un dôme, et couronné par des parasols. Aux époques les plus récentes, il peut porter une image du Bouddha. On tourne autour.

makara : bestiole fantastique mâtinée de crocodile et d'éléphant, crachant souvent des guirlandes. Motif décoratif récurrent.

Hot water : dans un hôtel, eau froide. Un peu le même principe que le low spice.

Hiver : il fait froid, la preuve les gens portent des bonnets le matin. Et des sandales quand même. C'est un peu surprenant de voir des mômes avec des cagoules par 25°C.

Assaut de Mara : variante locale de la tentation de St Antoine. Lors de sa méditation, le Bouddha est embêté par le démon Mara, qui s'attaque à lui et finit par lui envoyer ses filles, d'une exquise beauté. Ca ne marche pas bien sûr, mais c'est prétexte à de bien beaux bas-reliefs.

Toilettes : à la turque bien sûr, sans papier hygiénique, pour quoi faire? un robinet et un petit seau à portée de main comme chasse d'eau.

A l'occidentale (toilettes) : recyclage de wc à la turque avec une cuvette.

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A suivre...

Les cinq sens - ou la dame au makara

Ce voyage est une expérience dans tous les domaines. Il serait trop long de tout raconter, nous nous contenterons de les aborder par le biais des 5 sens... - Vue : ce qui frappe, ce sont les couleurs : les vêtements colorés, aux couleurs les plus vives qu'on puisse imaginer parfois associées de facon audacieuse ; les camions décorés; les affiches bariolées; les sculptures à la polychromie chatoyante... - Ouïe : le son domimant est celui du klaxon, qui semble ici le principal mode de communication. Sur tous les tons, du timbre de sonnette à la corne de brume, à toute heure du jour et de la nuit (y en a une qui en vient même à regretter les sirènes des pompiers...) On peut y ajouter les sonneries des portables, la musique en toute circonstance, les cris des marchands. Et par contraste, le pépiement des oiseaux dans les collines d'Ellora (avec les klaxons en arrière-plan bien sûr...) _ Toucher : la douceur de la soie de nos sacs de couchages, la fraîcheur de la pierre sous les pieds nus dans les grottes, sa chaleur à l'extérieur, la nourriture qu'on attrape avec les chapatis. - Odorat : les odeurs d'épices des plats, de pollution intense en ville, des herbes semblables à la menthe froissée sous nos pas dans la campagne. - le goût : ou ce qu'il en reste après une semaine de plats qui, bien que "not spicy", sont quand même assez chargés en épices, poivre, piment et autres condiments. C'est bon, mais ça brûle un peu le palais, on en mangerait presque de la Biafine en dessert. - A mon seul désir : une douche chaude, peut-être?