Voyage en Inde

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Déplacements - Logement

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vendredi 5 février 2010

Cinéma

Pour appréhender une culture, une fois visités temples et sites touristiques, une fois goûtée la gastronomie locale, il est nécessaire de regarder la télé. Surtout en Inde. Beaucoup d'hôtels ont la télé dans la chambre, mais jusqu'à présent nous nous écroulons plutôt dans nos lits le soir. Heureusement, il y a parfois le bus pour nous rattraper. Nous avons déjà testé la comedie pour ados attardés, voici un autre spécimen.

Un film de policiers et de truands avec une image de qualité à la Derrick, une ambiance de série américaine des années 70 avec décors, vêtements et brushings masculins qui vont avec, une héroïne drôle de dame qui fait du "kung-fu", des personnages qui meurent la main sur leur blessure en tombant de manière théâtrale avec une grimace pleine de pathos, un traveling avant sur le visage de l'acteur avec effet sonore à chaque moment un tant soit peu dramatique, et bien sur les inévitables moustaches, les policiers bien alignés qui braquent le héros tous ensemble en un même mouvement et des chansons chorégraphiées de-ci de-là.

De quoi passer un agréable trajet sans s'ennuyer!

jeudi 4 février 2010

Petit lexique de la circulation

  • klaxon : avec les roues, élément le plus important d'un véhicule, quel qu'il soit.

Circulation rick shaw

  • plein (faire le) : rien de plus simple. Le bus, tous ses passagers à bord, s'arrête à la station service, puis reprend son trajet.
  • veau, vache...: pas aussi fréquent que les rickshaws, mais presque.

Circulation vache

  • trottoir : frange de la route utilisée pour les commerces, le parking et les dépôts d'ordures. Les piétons marchent sur la chaussée.
  • passage piéton : motif cabalistique peint au sol par endroit. Sa signification n'a pas été élucidée.
  • clignotant : élégant bout de plastique sur les voiture. Fonction décorative.
  • phares : consommateurs d'énergie. Par souci d'écologie et d'économie, les Indiens veillent à ne pas trop les utiliser, surtout de nuit.
  • recul (avertisseur de) : sur certaines voitures, musique stridente se déclenchant en même temps que la marche arrière. A peu près aussi musical que les cartes de voeux qui chantent "mon beau sapin"
  • feu tricolore : élément peut-être rituel, changeant périodiquement de couleur, sans lien apparent avec le flux de la circulation.
  • gauche (conduite à) : théorie intéressante dans son principe, mais invalidée par l'expérience.

Al_061.jpg

  • sécurité (ceinture de) : légende urbaine
  • Christophe (saint) : overbooké!!!

Kancipuram bus

Femmes au bord de la crise de nerf

Fait divers : ce lundi soir 1er février dans un hôtel de Kumbakonam, deux jeunes touristes françaises ont massacré une famille indienne en hurlant frénétiquement ces mots : "vous paierez pour tous les autres!"

Je vous rassure, bien évidemment ce n'est pas arrivé, mais on est à la limite tant le bruit omniprésent tape sur le système. Pour être franche, on s'habitue aux klaxons, de toute façon indispensables à la conduite locale. Mais à l'hôtel en soirée, on est en droit d'espérer un minimum de tranquillité. C'est sans compter sur les enfants qui courent dans le couloir en essayant d'ouvrir toutes les portes, ou juste qui marchent avec leurs chaussures couinantes dans la chambre voisine dont la porte est entrebaillée, les gens qui parlent fort, qui écoutent de la musique à toute heure de la nuit... La notion de double vitrage est totalement inconnue en Inde! (ou en tout cas dans les hôtels que nous fréquentons).

Un exemple concret. A Tanjore, l'hôtel se situait au bout d'une rue un peu en retrait de l'activité urbaine, à l'air paisible. Certes, heureusement que le voisinage est là pour animer la soirée! On a dû supporter près de trois heures durant une espèce de kermess ou de fête avec des gosses chantant faux les mêmes chansons en boucle au haut-parleur. Et quand cette horreur vient à s'arrêter, c'est un client qui prend le relai avec une tele tellement poussée à fond qu'on a l'impression qu'elle est dans notre chambre. N'y tenant plus, je sors, frappe à la porte à l'autre bout du couloir et demande au locataire de baisser un peu le son. L'Indien semble ne pas bien comprendre de quoi il en retourne, diminue timidement le volume. A peine recouchée, on sonne à la porte. Et revoilà notre Indien, tout déboussolé qui s'enquiert d'un air perplexe "calm?" et s'en repart, traumatisé parce que jamais on n'a dû lui faire ce genre de requête auparavant tellement il est inimaginable, inconcevable de demander une telle incongruité...

Au retour, c'est promis, on ira se ressourcer place de l'Etoile pour profiter du calme parisien!

mercredi 20 janvier 2010

Indian Railways vs SNCF

La marche à pied c'est fantastique, ça permet de découvrir les paysages, et c'est bon pour la santé. Sauf que pour faire 1300 km en à peine plus de 24h, c'est moins pratique. Il reste le rickshaw, mais on n'apprécie pas vraiment la conduite locale. Nous tentons donc le train. Les guides conseillent de réserver à l'avance pour les longs trajets, on le fait donc sur Internet, avant le départ. Pas plus compliqué que la sncf, au contraire. On arrive en Inde avec nos billets imprimés dans le sac.

Nuit de lundi à mardi, Chennai/ Secunbderebad, 7814km, départ 18h, arrivée 7h, c'est sûr que ce n'est pas le TGV. Troisième classe AC : ce sont des wagons-lits climatisés, la structure est proche des compartiments sncf, sauf qu'il n'y a pas de portes. Il existe des wagons pour ladies mais on n'y a pas eu de places. On partage donc notre compartiment avec 4 jeunes Indiens, manifestements très amusés par notre présence. Leurs commentaires avaient l'air moqueurs, mais ils ont été très serviables : ils nous ont réveillées quand est passé le marchand de repas (fried rice pour 40 Rs chacune, pas trop épicé, bon, copieux, économique, servi à la place : on sent que ce n'est pas la sncf!), ils nous ont aidées à installer les couchettes pour la nuit, nous ont indiqué la gare où descendre. Bref, après une première impression un peu mitigée, on a beaucoup apprécié le voyage.

Train

Ca a l'air glauque mais ça ne l'est pas en réalité!

A l'arrivée, on profite des waiting -ooms pour ladies, qui permettent de se poser un peu, de se laver, et de recharger les téléphones. Ca serait très bien en France, ce genre de choses...

Mardi après-midi, Secunderabad-Aurangabad : 509 km, départ 13h30, arrivée 23h20. Heureusement que c'est un express! Nous testons la Sleeper class, encore plus économique que la veille : le trajet nous revient, pour deux, moins cher qu'un carnet de tickets de métro! La structure est la même qu'en 3eAC, mais sans climatisation, avec les fenêtres qui s'ouvrent (très pratique pour les photos!).

La sleeper class, c'est tassé-sympa... En à peine 10 h de trajet, nous avons rencontré plus de gens qu'en dix ans de trains en France. Au départ, nous étions seules dans le compartiment. Nous avons ensuite rencontré deux dames qui ne parlaient qu'hindi, mais avec qui on a échangé de grands sourires, et qui ont tenté de nous nourrir de force, (devinez qui a mangé...), une famille qui nous a offert des samosas mais s'est fait virer par le contrôleur, une dame anglophone très gentille avec qui ont a un peu discuté avant qu'elle ne se fasse chasser elle aussi.

Puis tout un tas de messieurs qui se sont mis à 5 sur chaque banquette, plus exactement 5 d'un côté et 3 + nous de l'autre (d'ailleurs on voit encore la trace incrustée d'un visage sur la vitre...). Ca a duré, duré, on était comme des sardines (pratique du sourire - sourcils). Heureusement, ils ont fini par descendre ... pour être remplacés par une classe de jeunes ados pour qui on constitue manifestement une attraction hors du commun. Comme on ne s'est pas montrées très bavardes, ils ont fini par passer à autre chose : chanter à tue-tête à en declencher la mousson en janvier (Marie Claude, on a oublié le magnétophone, mais de toute manière il n'aurait pas survécu!)

Bilan de la Sleeper Class : les gens sont globalement très gentils, mais nettement plus envahissants. Les marchands de choses diverses et variées pullulent (nourriture, thé, café, jouets pour enfants, trucs de fermeture éclair). il y a aussi beaucoup de mendiants, auxquels on ne peut pas échapper comme dans la rue, c'est difficile de savoir comment réagir. Globalement on est plutôt satisfaites, on a touché de façon concrète une partie du quotidien des gens, mais on a vraiment, vraiment hâte d'arriver...

( ce billet a été pré-rédigé dans le train, ne vous attendez pas à une telle tartine tout les jours...)

(Et pour information, on est en clavier qwerty, donc c'est moins évident, surtout quand les lettres sont à moitié effacées sur le clavier, alors soyez indulgents avec nos fautes...)

samedi 16 janvier 2010

Bien arrivées !!!

Bonjour!
Ceci est un billet préparé à l'avance, pour pouvoir vous donner des nouvelles très rapidement dès notre arrivée. On prévoit donc diverses possibilités, et on mettra en gras ce qui se sera passé.

Le voyage en avion s'est passé :

* Qu'est-ce que c'était long!

* très bien, en plus on a super bien mangé et les films étaient super

  • très bien
  • bien sans plus
  • on va dire que l'essentiel, c'est d'être arrivées...
  • y'a eu plein de turbulences, c'était l'enfer!

On est :

  • malades...

* fatiguées, mais heureuses

  • épuisées, trop épuisées pour savoir si on est contentes d'être là....
  • en pleine forme!

On a trouvé l'hôtel :

  • sans problème

* avec quelques hésitations

  • on vous racontera au retour, ce serait trop long à expliquer
  • première arnaque de taxi

L'hôtel est :

  • super
  • correct

* minable

Notre premier contact avec la nourriture indienne (mais ce n'est que le menu de l'avion !:

  • c'est super bon!

* c'est bon mais il faut s'habituer aux épices (Sarah) * on a bien fait de prendre des barres de céréales, mais on va avoir du mal à tenir un mois avec... On regrette déjà les pâtes à la carbonara de samedi soir... (Anne Lise)

* vive Smecta...

La suite : le train en direction d'Aurangabad

  • la visite des grottes d'Ellora, on est déjà à Aurangabad, y avait pas de cyber café avant...
  • le retour en France, on n'a pas trouvé de cyber café ce mois-ci, désolées...

Bref : * la vie est belle!