Ou comment découvrir les saveurs de l'Inde sans bouger de chez soi! Voici quelques films aussi différents les uns que les autres dont l'Inde est l'une des actrices principales.

Le Mahabarata, de Peter Brook, 1991: sur le mode du théâtre filmé avec des scènes en extérieur, il résume l'une des épopées fleuves indiennes, la lutte fratricide pour le pouvoir des Pandavas et des Kauravas, dans un monde où les dieux et les esprits se mêlent aux humains. Ne soyez pas rebutés par la longueur (2h45), on ne la ressent pas!

Joue-la comme Beckham, de Gurinder Chadha, 2002: même si vous fuyez habituellement le foot, ne ratez pas cette sympathique comédie qui raconte comment une jeune Britannique d'origine indienne poursuit son rêve sportif contre le poids des traditions. Film qui a révélé au grand public la fiancée d'Orlando Bloom dans Pirate des Caraïbes, le docteur Neela Rasgotra d'Urgences et le Henri VIII des Tudor.

Coup de foudre à Bollywood, de Gurinder Chadha, 2004: tout un programme! Tout est dit dans le titre, un bon film pour s'initier au genre Bollywood (danses improvisées par les passants dans la rue, joie, couleurs) mais en version anglaise et donc en plus court (moins de 2h!). Avec en prime le très beau Naveen Andrews, vu dans le Patient anglais et la série Lost.

Sita sings the blues Nina Paley, 2005: primé au festival d'Annecy en 2008, il s'agit d'un film d'animation mixant plusieurs techniques, inspiré du Ramayana, avec du blues en bande sonore. J'ai eu la chance de le voir sur grand écran lors du festival, j'ai beaucoup aimé. C'est un peu un ovni... Après avoir eu des soucis de copyright, la réalisatrice a choisi de le mettre en libre accès sur internet, vous pouvez donc le voir, sur petit écran, en suivant ce lien (en anglais, désolée...).

Devdas, Sanjay Leela Bhansali, 2002: Devdas et Paro, c'est Roméo et Juliette avec des soieries chatoyantes, des bracelets de cheville à grelots, des danses avec mouvements de doigts et hochements de tête, des chevelures de jais saupoudrées de safran, des amours passionnées et contrariées, une violence idéalisée mais non moins présente dans certaines paroles, certains sentiments, des larmes cristallines, bref, 3h de féérie tourmentée dans un cadre grandiose et esthétisant, un romantisme indien profond et sincère où la mièvrerie et l'ennui n'ont pas leur place.

A bord du Darjeeling limited, Wes Anderson, 2007: un train-movie loufoque sur l'histoire de trois frères qui se retrouvent en Inde. De belles couleurs et des plans originaux pour ce film qui peut-être se rapproche le plus de ce qu'on est susceptibles de vivre!

Slumdog millionaire, Danny Boyle, 2008: une destinée d'espoir dans la noirceur des pires bassesses humaines. Très habilement filmé, émouvant sans être oppressant, à voir absolument. Et c'est mon dernier mot!