Comme conseillé par les guides nous nous réveillons avant l'aurore afin d'admirer le lever du soleil sur le temple du rivage, rocher transformé en temple sur le bord de mer qui constitue l'un des attraits du site. Bon, le soleil a la bonne idée de commencer son ascension dans un gros nuage, mais on le voit finalement, disque très rouge et déjà aveuglant. Il est cependant intéressant de noter que la digue qui protège le temple des assauts de la mer sépare la plage en deux parties, une pour les Occidentaux, une pour les Indiens qui se pressent à ce spectacle - et auxquels nous nous mêlons.

Mahaballipuram plage 02



La rue commerçante pour Occidentaux semble d'ailleurs constituer une sorte d'enclave hors contexte à destination unique des-dits Occidentaux. L'ambiance détendue et baba-cool est une fois de plus très appréciable et en même temps il y règne un petit je-ne-sais-quoi d'artificiel et de faux. Les vendeurs sont plus agressifs si on regarde sans acheter, ils n'ont pas vraiment l'air de comprendre que nous sommes autre chose qu'un gros robinet à fric. Cela nous laisse un peu perplexes.

Ce qui ne nous empeche pas de profiter des sites archéologiques qui font la réputation du lieu. Les cinq rathas d'abord, rochers sculptés en petits temples accompagnés de figurations monumentales des animaux-montures des dieux vénérés. Puis le temple du rivage, que nous vous décrivons ailleurs. Enfin le très impressionnant relief de la pénitence d'Arjuna, un flanc de rocher de 30 m de long pour 7 m de haut représentant Arjuna en ascète entouré de personnages célestes et d'animaux extrêmement naturalistes - mention spéciale pour une famille d'éléphants dont on croirait qu'ils vont bouger. Une toute autre ampleur que sur une diapo de l'EDL! Pour mémoire, Arjuna est un peu l'Achille du Mahabarata, l'un des cinq Pandava en lutte contre leurs cousins les Kaurava.

Mahaballipuram ratha Mahaballipuram Arjuna

Dans la ville, nous avons repére un resto très sympa avec de la bonne nourriture et un serveur au sourire infaillible. Le seul problème, c'est que le service est vraiment à l'indienne très baba-cool, et l'heure et demie que nous attendons nos plats de pâtes ce soir nous permet qui de finir un livre et d'en commencer un autre, qui d'écrire de multiples billets, tout en tendant l'oreille vers les envolées passionnées pleines d'idéalisme d'une vraie post-soixante-huitarde française un peu bourrée ou pétée...

Mahaballipuram resto